Placé sous mandat de dépôt ce lundi, Bougar Diouf sera jugé demain mercredi devant le tribunal des flagrants délits pour diffusion de fausses nouvelles.

Lors de son audition à la Division spéciale de cybersécurité (DSC), l’homme d’affaires a tenté de justifier ses propos. Selon des informations rapportées par Libération, il aurait déclaré :

« Je ne faillirai pas à ma mission de défendre les institutions de la République, ainsi que le patronat dont je fais partie. C’est cet engagement qui m’a poussé à m’exprimer ainsi. Mon intention n’a jamais été de discréditer qui que ce soit. »

Les enquêteurs l’ont également interrogé sur son post Facebook à l’origine de sa convocation. Bougar Diouf a reconnu être disposé à le retirer, affirmant que son objectif n’était pas de nuire mais de préserver « l’intégrité nationale ».

La police lui a aussi demandé des précisions sur un commentaire adressé à un internaute surnommé Akhenaton, où il demandait d’interpeller le Premier ministre Ousmane Sonko afin qu’il ordonne aux « rebelles de la Casamance » d’arrêter d’acheter des armes à Paris et en Turquie. Bougar Diouf s’est défendu en affirmant avoir simplement repris les propos d’un membre du MFDC, relayés dans une vidéo publiée par journaldupays.com, qu’il dit dénoncer depuis 2012.

Il insiste sur le fait que son intention n’était pas de jeter le discrédit sur le Premier ministre ou le gouvernement, ni sur les forces de défense et de sécurité, mais d’« attirer l’attention des autorités ».

Par ailleurs, la DSC a reçu ce mardi un autre invité : le chroniqueur Mamadou Sy Tounkara, qui avait affirmé à tort que le bureau de l’Assemblée nationale avait rejeté la proposition de loi criminalisant l’homosexualité, avant de reconnaître son erreur.