Le président Bassirou Diomaye Faye a officiellement lancé ce mercredi, au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, les travaux du Dialogue national sur le système politique sénégalais. Un rendez-vous qu’il qualifie de « dialogue de volonté, non de contrainte ; de projection, non de réaction ».
« J’ai pris l’initiative de ce dialogue avec responsabilité. Ce n’est pas une réponse à une crise, mais une démarche proactive. Un dialogue ouvert, sincère, rigoureusement structuré, pour repenser en profondeur les mécanismes de notre vie politique », a-t-il affirmé sur la plateforme Jubbanti.
Le chef de l’État souligne que le Sénégal s’appuie sur une architecture institutionnelle qui a longtemps été le socle de sa stabilité. Mais, face à un monde en perpétuelle mutation, à une société plus éveillée et à un peuple de plus en plus exigeant, il estime urgent d’ajuster et de moderniser ce cadre pour garantir la justice, renforcer la confiance citoyenne et légitimer durablement les pouvoirs publics.
Un cadre de concertation libre et apaisé
Bassirou Diomaye Faye veut instaurer un climat de dialogue constructif, loin des tensions politiques habituelles. L’objectif est clair : bâtir un consensus fort en amont des échéances électorales de 2027 et 2029 (locales, présidentielle et législatives), à travers des réformes profondes et partagées.
Selon les termes de référence, il s’agit de repenser l’organisation des élections pour assurer un climat démocratique serein et une gouvernance électorale transparente. Le tout en impliquant l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile.
Trois grands axes de réflexion
Le Dialogue national s’articulera autour de trois grandes thématiques :
Démocratie, libertés et droits humains
Processus électoral et réformes institutionnelles
Organes de gestion des élections
L’objectif ultime : consolider la démocratie sénégalaise, renforcer la transparence et l’efficacité des institutions, et faire du Sénégal un modèle de stabilité démocratique en Afrique.
Malgré les avancées notables enregistrées ces dernières années, les organisateurs insistent sur la nécessité de poursuivre les réformes pour corriger les dysfonctionnements persistants, s’adapter aux mutations technologiques, à la croissance démographique, et aux standards démocratiques internationaux.