Le Sénégal croule impitoyablement sous le poids de la lâcheté, de la calomnie, de la médisance, de la méchanceté et des coups bas. L’hypocrisie et la tricherie sont érigées en règle. On a tout vu et entendu. Même un ancien Premier ministre (Idrissa Seck) a enregistré à son insu un président de la République, Abdoulaye Wade. Un élément qu’il diffusa pour exercer une pression morale sur lui. Cette attitude, qui dénotait d’une absence prononcée de « moraline », avait édifié une opinion hostile à ces pratiques qui frisent le banditisme. Idy était dépeint comme un homme sournois, n’hésitant pas à trahir pour sa promotion. Les exemples de lâcheté sont nombreux. Difficile de les citer tous. Les vidéos de Kilifeu, Simon et de Seydina Fall Boughazely, publiées sur les réseaux sociaux après avoir été prises à leur insu, viennent malheureusement se rajouter à la longue liste des actes de lâcheté notés ces dernières années. Mais, chacun de ces actes nous renseignent sur notre comportement avec nos vis à vis. L’affaire Kilifeu et Simon avec leur « faux ami » Thierno Diallo, nous renseigne sur nos relations avec nos proches qui nous sourient alors qu’ils ne veulent que notre mort. La seule chance que nous avons pour vivre dans ce jungle est d’être prudents et de surveiller nos arrières avant que « l’ennemi » ne nous atteigne. Rien n’est plus sûr dans ce pays. On est ni en sécurité dans nos maisons ni dans la rue. Encore moins dans les lieux de divertissement, les lieux de travail, les mosquées ou églises. Nous sommes en tous lieux exposés. Le diable nous suit partout prêt à nous liquider par tous les moyens. Pourquoi de telles lâchetés dans un pays composé majoritairement de croyants ? Nous arrive-t-il de penser au jugement dernier ? Que le Seigneur nous protège de nos ennemis et des faux amis…
Bassirou DIENG, Journaliste et Ancien Chef de Division de l’Information au Conseil Économique, Social et Environnemental