À Abidjan, la succession d’Akinwumi Adesina s’impose comme l’enjeu central des Assemblées annuelles de la BAD. Cinq candidats, dont le Sénégalais Amadou Hott, sont en compétition pour diriger l’une des plus puissantes institutions financières du continent.
Les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) s’ouvrent ce lundi à Abidjan, siège de l’institution, dans un contexte décisif. L’édition 2025 sera marquée par un moment historique : l’élection du successeur d’Akinwumi Adesina, qui achève deux mandats consécutifs à la tête de la plus grande banque africaine de développement.
Après dix ans à la présidence de la BAD, le départ d’Adesina ouvre la voie à une compétition stratégique. Cinq candidats briguent le poste : le Sénégalais Amadou Hott, ancien ministre de l’Économie, le Zambien Samuel Maimbo, le Mauritanien Sidi Ould Tah, la Sud-Africaine Bajabulile Swazi Tshabalala et le Tchadien Abbas Mahamat Tolli. Le nom du nouveau président sera dévoilé le jeudi 29 mai, après la dernière séance du Conseil des gouverneurs, à l’issue des auditions prévues la veille.
Si cette élection est sans conteste le point culminant de la rencontre, elle ne doit pas occulter l’objectif central des Assemblées : débattre des stratégies de financement du développement africain. Cette année, le thème principal est : « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ».
Plus de 6 000 participants prennent part à l’événement, dont des chefs d’État et de gouvernement, des ministres des Finances, des gouverneurs de banques centrales, des partenaires techniques et financiers, des représentants du secteur privé, de la société civile, du monde universitaire, ainsi que des ONG et think tanks africains et internationaux.
Les discussions porteront aussi sur des enjeux transversaux tels que la transformation numérique, le renforcement des institutions et la gouvernance. Cette approche globale s’inscrit dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD), de l’Accord de Paris sur le climat, de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, ainsi que des « High 5 » stratégiques définis par la BAD.
Les Assemblées annuelles de la Banque constituent le rendez-vous majeur de l’institution. Elles regroupent cette année la 60e session du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement et la 51e session du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement, son guichet concessionnel.
Ce forum permet à la BAD – à travers ses trois entités : la Banque africaine de développement, le Fonds africain de développement et le Fonds spécial du Nigeria – de faire le point sur les avancées enregistrées, en dialogue avec ses actionnaires. En marge des sessions officielles, des événements axés sur le savoir seront également organisés par la Banque et les autorités ivoiriennes.