Assane Diouf est le véritable avocat du peuple!
Moustapha Cissé Lô n’eut-il pas insulté le fils de Serigne Fallou pour finalement être propulsé à la vice-présidence de l’assemblée nationale? Souleymane Jules Diop n’eut-il pas offensé le Khalife général des tidianes avant de recevoir le galon de ministre? Le fils de Sidiki Kaba, alors arrêté pour conduite en état d’ébriété, n’eut-il pas invectivé des policiers qui étaient en plein exercice de leur fonction? Penda Bâ n’eut-elle pas injurié de mère toute la communauté wolof avant de recevoir son passeport diplomatique?
Assane Diouf pour avoir dénoncé cette justice aux ordres eut été, arbitrairement et sans aucune raison valable, injustement embastillé. Au fait, le président Macky Sall, sachant pertinemment qu’il fut le principal obstacle à sa réélection, eut voulu en finir avec lui en se cachant derrière cette justice qu’il manipule comme une télécommande. Ainsi, il fut jeté comme un lapin à la prison de rebeuss pour des prétextes fallacieux.
Au nom de l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme qui stipule que »toute personne a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre sans considération de frontière les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit »; les citoyens aux USA peuvent insulter le président Américain devant la maison blanche sans pour autant être poursuivis.
Le gouvernement du Sénégal, l’ayant ratifié, devait se conformer à cette disposition d’autant plus que l’article 98 de notre constitution atteste que ’’les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois’’. En outre, lorsqu’un gouvernement ratifie une convention, il soumet sa souveraineté à cette convention. Preuve de plus que la détention du seigneur des »live » fut plus qu’arbitraire et illégale à tout point de vue.
Cette milice privée de l’APR qui fait office de justice ne s’est pas limitée en si bon chemin en bafouant ses droits les plus élémentaires puisque l’article 174 du code de procédure pénale »fixe une date impérative au procureur de la république pour l’enrôlement des dossiers renvoyés devant une juridiction de jugement. Il s’agit de deux mois à compter de la date d’ordonnance décidant que l’inculpé devra être jugé. » Assane Diouf, placé sous mandat de dépôt le 28 novembre 2017, a reçu son ordonnance de renvoi devant la chambre correctionnelle le 17 mai 2018, soit 06 mois après son incarcération.
De ce fait, le procureur de l’APR, Serigne Bassirou Gueye, avait jusqu’au 17 juillet pour enrôler le dossier. Mais, il eut fallu que j’aie fait 11 jours de gréve de faim à la chambre noire, en novembre 2018, et que j’aie été dans le coma pour que le colonel Bocandé, non moins directeur de l’administration pénitentiaire, exige du procureur qu’il enrôle le dossier. Ce qu’il fit le 28 novembre 2018. C’est finalement ainsi qu’Assane Diouf fut jugé le 26 décembre 2018.
Par conséquent, ce procès ne devait même pas avoir lieu car dès l’instant que le procureur a outrepassé ses prérogatives, il y a de facto un vice de procédure. A partir de cet instant, la seule chose qu’il y avait à faire, c’était de le libérer immédiatement et sans condition. Sans omettre le fait qu’il eut été torturé par 04 agents de l’administration pénitentiaire au point de lui fracturer la cheville. Plus grave, il fut resté plus de 40 jours dans sa chambre sans aucun soin. Ce n’est que lorsque l’enflure de sa jambe eut commencé à prendre des proportions inquiétantes que la directrice de la prison eut bien voulu l’amener à l’hôpital pour qu’on daigne lui plâtrer son pied.
A cette époque où se trouvaient les candidats à la Présidentielle notamment Sonko et Idrissa Seck pour dénoncer toute cette barbarie? En situation d’injustice si on choisit le silence, c’est qu’on a choisi la voix de l’oppresseur. Qui ne dit rien consent! Et les partisans de ces deux suppôts du président Macky Sall veulent l’empêcher aujourd’hui de s’attaquer à ces deux renégats qui ont trahi une nation toute entière pour leurs intérêts crypto-personnels?!
Il fut malheureusement condamné à deux ans de prison dont 15 mois ferme. Le 28 février 2019 devait alors correspondre à la date de sa libération. Il fut éjecté de la prison de rebeuss, le 25 février 2019 à l’aube, soit quelques heures après la proclamation des premiers résultats de la présidentielle. Ce qui prouve, encore si besoin, le caractère politique de sa condamnation. Fait cocasse, sa peine n’est pas expirée et il n’a pas non plus été gracié. Une véritable prise d’otage que la cour de justice de la CEDEAO a vivement condamné en ordonnant à l’Etat du Sénégal de lui verser la rondelette somme de 20 millions de FCFA.
En réalité, les diatribes salées furent le seul moyen pour cet ardent défenseur du bas-peuple de contrer ce régime totalitaire qui a usé d’armes non-conventionnelles pour écarter les deux »K » qui étaient susceptibles d’amener le Président Macky Sall au second tour. En homme éveillé pour avoir fait 16 années aux Etats-Unis, le patriote Assane Diouf a toujours su que lorsque »le gouvernement viole les droits et les libertés garantis par la constitution, la résistance sous toutes ses formes est le plus sacré des droits et le plus impérieux des devoirs. » Il a toujours, dans ses »live », dit à haute et intelligible voix qu’il donnait sa vie au peuple Sénégalais rien que pour combattre ce régime qui a fini de nous ramener à l’époque coloniale en offrant toute notre économie aux Français.
Conscient qu’une opposition, c’est avant tout »le sens du sacrifice et le don de soi sans lesquels aucun combat ne peut être mené ou gagné au nom du peuple ou de l’intérêt général », »Dioufy fire » a foncé tête baissée contre cette dictature rampante. Malheureusement, il n’a pas été soutenu par ces couards qui ont légitimé, aux yeux de l’opinion internationale, ce hold-up électoral de ce minable qui nous sert de président. Ces pleutres, que sont Idrissa Seck et Ousmane Sonko, en acceptant de prendre part à ces joutes électorales, déjà perdues d’avance du fait de ce fichier électoral biaisé, n’ont pas eu les couilles suspendues pour dire, après la proclamation des premiers résultats, qu’ils ont été entubés par l’apériste en chef et descendre dans la rue pour enfin aller le déloger. Encore faudrait-il savoir que pour avoir des couilles: il faut être un Homme.
Assane Diouf fut le seul à dénoncer la mise à l’écart concomitante de Khalifa Sall et Karim Wade. Non seulement, Sonko et Idy eurent crédibilisé la victoire usurpée de ce boursouflé mais lâches qu’ils sont, ils eurent la trouille de se battre contre cette sangsue qui suce, au quotidien, le sang de ses compatriotes pour les beaux yeux de la France. En clair, il n’y a pas plus patriote qu’Assane Diouf au Sénégal. Il n’y a pas non plus, plus intelligent que lui parce qu’il nous a démontré que c’est en adoptant au quotidien des comportements ancrés sur la vérité que nous arriverons un jour à servir l’intérêt général dans une conscience de démocratie participative citoyenne.
Ce martyr s’est arrogé le droit de combattre l’injustice que subissaient ses compatriotes vu que l’étape première du combat contre l’injustice est sa dénonciation. Et personne ne peut lui reprocher de ne l’avoir pas fait. Chapeau-bas fidèle soldat des causes nobles. Le Sénégal tout entier te doit une fière chandelle. N’en déplaise à ces bêcheurs égarés du Pastef qui n’ont que l’insulte et le mensonge comme parades. Les chiens de garde aboieront, la caravane de la vérité finira toujours par les écrabouiller à coup de mots!
Éternel Wadiste
Moïse Rampino