Ousmane Sonko se trouve placé en garde à vue depuis hier. La tête de file du Pastef (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), a été arrêté hier par les forces de l’ordre sur l’avenue Cheikh Anta Diop de Dakar, alors qu’il se rendait au tribunal de Dakar pour répondre à la convocation du juge d’instruction en charge du dossier dont il est accusé de « viols répétitifs suivis de menaces de mort » par une jeune fille masseuse nommée Adji Sarr.
Au moment de son interpellation, il était accompagné par une foule composée de ses partisans, mais aussi par ses avocats. Ousmane Sonko est sous la menace d’inculpation pour les délits de trouble à l’ordre public, appel à l’insurrection…Tout ceci aurait pu être évité s’il avait été bien conseillé. Seulement, voilà Ousmane Sonko est perdu par ses avocats…Des avocats qui ne se mettent au-devant que lorsqu’il s’agit de dossiers concernant des affaires qui touchent des hommes politiques. C’est comme si dans ces genres de dossiers, ils s’agitent pour des raisons inavouées.
A ce que l’on sache, ce sont pratiquement les mêmes qui s’étaient illustrés dans l’affaire des chantiers de Thiès du temps du régime du Président Me Abdoulaye Wade pour défendre Idrissa Seck. C’étaient les mêmes qui étaient prêts pour la défense de l’actuel Président de la République Macky Sall alors qu’il était sous le coup de la menace d’une poursuite judiciaire pour blanchiment d’argent. Et, ce sont ces mêmes avocats qui ont défendu Karim Wade et Khalifa Sall.
Ousmane Sonko a été très mal conseillé par des avocats qui ont toujours mis leur client dans des conditions difficiles. Regardez bien les avocats de Ousmane Sonko. Ce sont pratiquement les mêmes qui ont défendu Karim Wade, à l’exception de Me Seydou Diagne qui n’est pas là, cette fois-ci. Et, ce sont aussi toujours pratiquement les mêmes qui s’étaient constitués pour défendre Khalifa Sall à l’exception de Me Khassimou Touré décédé le mois dernier. Des avocats qui ne s’illustrent que quand il s’agit de dossiers fortement médiatisés et qui concernent des hommes politiques. Des dossiers qu’ils n’ont jusqu’ici jamais gagnés.
Ce sont des loosers, des « toujours perdants ». Ils ont envoyé Ousmane Sonko répondre à la justice, alors qu’ils auraient pu attendre que le recours déposé devant le Conseil constitutionnel par la députée Aïda Mbodj ne soit épuisé. Selon le Professeur Ngouda MBOUP, enseignant en droit public, Le recours déposé par la députée Aïda Mbodj devant le conseil constitutionnel est suspensif, ce qui veut dire Sonko conserve toujours son immunité parlementaire jusqu’à ce que le conseil constitutionnel donne son avis.
Sonko serait resté chez lui, les forces de l’ordre n’allaient jamais le déloger. Mais ses avocats qui ont ignoré le recours de Aïda Mbodj, ont poussé Sonko dans la rue, ce qui a créé des attroupements. Et le procureur de le cueillir en flagrant délit de troubles à l’ordre public. Ce qui ne requiert plus l’immunité parlementaire…
Ces avocats « tocards » ont envoyé directement leur client dans la « gueule du loup »…Ousmane Sonko fait les frais des mauvais conseils de ses avocats. Et aujourd’hui, plusieurs chefs d’accusation pèsent sur sa tête.
La rédaction de Xibaaru