L’affaire de la lettre de recommandation attribuée au Premier ministre en faveur de Khardiatou Tandia, révélée hier par la presse, s’est rapidement transformée en un scandale de faux et usage de faux en écriture publique. Ce dossier met en lumière un niveau alarmant de malhonnêteté et d’audace, où certains n’hésitent pas à falsifier un courrier officiel pour obtenir des avantages indus.
Au centre de cette affaire, Khardiatou Tandia est accusée d’avoir présenté un faux document signé du Premier ministre afin d’intégrer le Fonds d’Appui aux Initiatives des Sénégalais de l’Étranger (FAISE) avec des privilèges particuliers.
Le document en question, d’apparence officielle avec cachet, numérotation et signature, recommandait son recrutement en tant que collaboratrice proche du chef du gouvernement. Cependant, la supercherie a été démasquée, entraînant une enquête qui a conduit à son arrestation ainsi qu’à celle de son présumé complice, Chérif Zeynil Abidin Sy. Tous deux ont été placés entre les mains du procureur et seront poursuivis pour faux et usage de faux en écriture publique, ainsi que pour complicité.
Ce n’est pas la première fois que Khardiatou Tandia est impliquée dans une affaire de falsification. En 2022, son nom avait déjà été cité dans un scandale de documents falsifiés à l’Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX), concernant l’obtention frauduleuse de visas à l’aide de passeports de service.
Dès lors, une question se pose : comment une personne au passé aussi trouble a-t-elle pu accéder à des responsabilités au sein du FAISE ? La réponse semble désormais évidente : des manœuvres frauduleuses et une audace sans limites.