Hier, les autorités sanitaires guinéennes ont alerté sur la résurgence de la maladie d’Ebola avec la mort déjà, de quatre personnes. La maladie s’est signalée dans la région de Nzérékoré (sud-est), précisent le Ministre de la santé du pays Rémy Lamah et le responsable de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), le Dr Sakoba Keïta.
De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été « informée de deux cas possibles d’Ebola en Guinée-Conakry ». Un « dépistage de confirmation est en cours », a ajouté sur Twitter le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus que reprend Jeunafrique.com.
Pourtant, depuis le 7 févier dernier, la République démocratique du Congo (RDC) a alerté sur des cas d’Ebola sur son territoire. Une équipe de l’OMS s’apprête d’ailleurs à lancer une campagne de vaccination dans ce pays.
Ebola est apparu dans ce pays qui s’appelait alors Zaïre en 1976 et est réapparu plusieurs fois y compris en 2020.
Entre 2013 et 2016, il avait atteint une dizaine de pays dont les Etats-Unis et avaient fait 11.300 morts dont les 2500 en Guinée.
Il existe deux vaccins expérimentaux pour ce virus mais il n’y a, pour le moment, aucun traitement.
Le Sénégal, qui est un voisin de la Guinée, avait, à son temps, pris les dispositions qui s’imposent pour ne pas subir l’épidémie qui était en cours chez Alpha Condé.
Le pays est a été épargné malgré quelques frictions diplomatiques qui ont été enregistrées avec nos voisins.
Aujourd’hui, il urge de rester vigilants du fait justement du dynamisme des relations sociales entre les communautés sénégalaises et guinéennes et les déplacements incessants de part et d’autre de la frontière.
Dans ce contexte de pandémie à coronavirus avec l’augmentation des cas de contamination et des cas de décès, il serait dommage de devoir faire face à cette épidémie d’Ebola, qui sévit déjà chez nos voisins même si les premiers cas sont enregistrés au sud de la Guinée.
Toutes les mesures médicales et de santé publiques devront être mises en branle par souci de précaution afin d’éviter que cette maladie n’entre et ne se propage dans notre pays.
Rappelons d’ailleurs, qu’Ebola se manifeste par une forte fièvre brutale, des maux de tête, des vomissements et diarrhées et qu’elle est mortelle.
Il est à redouter ses effets dévastateurs au moment où tous les systèmes de santé sont rudement mis à l’épreuve par la Covid-19 qui sévit depuis un an et qui beaucoup de victimes.
Etant moins mortelle que le Coronavirus, Ebola n’en reste pas moins dangereuse et mériterait une attention particulière de la part de nos autorités sanitaires et des populations.
Comme tous les virus, il se propage grâce à la transmission animaux/hommes, mais aussi entre les hommes du fait des rassemblements incessants.
Sur le site de l’Oms, il est mentionné que « La plupart des cas surviennent à la suite de la transmission interhumaine qui se produit lorsque du sang, des liquides biologiques ou des sécrétions (selles, urine, salive, sperme) de sujets infectés pénètrent dans l’organisme d’une personne saine par l’intermédiaire d’une lésion cutanée ou des muqueuses ».
D’ailleurs, en Guinée, c’est lors de l’enterrement de l’infirmière atteinte le 1 er février dernier que huit autres personnes ont présenté des signes de la maladie.
Il faudra envisager malheureusement la fermeture des cas avec la Guinée si les cas s’aggravaient et travailler à plus de respect des mesures barrières dans notre pays.