La tentative du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, d’organiser sa « caravane de la liberté » à travers le Sénégal a été arrêtée brutalement. Retranché à Ziguinchor, où il est le maire, Sonko avait prévu un parcours jalonné de rencontres politiques avec ses militants pour rallier Dakar. Les autorités sénégalaises ont pourtant décidé de mettre un terme à cette initiative, plongeant les militants dans une confusion générale. Des révélations exclusives ont été faites via les médias sociaux, dont des photos de Sonko entre les mains des forces de l’ordre, suscitant de nombreuses réactions.
- La caravane politique d’Ousmane Sonko a été arrêtée brutalement par les autorités sénégalaises, plongeant les militants dans la confusion.
- Des photos de Sonko entre les mains des forces de l’ordre ont été publiées sur les réseaux sociaux, suscitant de nombreuses réactions.
- Des personnalités, militants et journalistes ont exprimé leur indignation et inquiétude face à cette arrestation inattendue et aux circonstances de la publication des images.
Ousmane Sonko, l’un des plus grands détracteurs du président Macky Sall et de son parti, l’APR, avait prévu une caravane politique traversant plusieurs villes du Sénégal. La journée du dimanche 28 mai a pourtant pris un tour inattendu pour les militants du parti pastef. Pendant plusieurs heures, ils n’ont eu aucune nouvelle de leur leader. Une situation qui a été mise en lumière grâce à l’intervention de journalistes, notamment à Senego qui a publié des images exclusives des véhicules convoyant Sonko vers Dakar.
L’incertitude a été accentuée lorsque la page Facebook « Anita Diop » a publié des photos de Sonko, visiblement aux mains des forces de l’ordre, dans un fourgon de la gendarmerie. La publication de ces images a suscité une onde de choc parmi les Sénégalais, certains interprétant cela comme une humiliation intentionnelle de la part des autorités.
Par ailleurs, le choix du média de diffusion de ces images a également suscité l’étonnement. Comment une simple page Facebook pourrait-elle obtenir des photos prises à l’intérieur d’un fourgon de la gendarmerie ? se demandent de nombreux Sénégalais. D’autant plus que la page « Anita Diop », également connue sous le nom d’Anita TV, est souvent accusée d’être proche du parti au pouvoir, l’APR.
Ousmane Sonko, pour sa part, a ouvertement accusé le président actuel, Macky Sall, de manipuler la justice pour lui barrer la route vers la candidature aux élections de 2024. Cette situation a enflammé Twitter, où de nombreuses personnalités, à l’instar de Alioune Tine président de Afrikajom center, ainsi que des militants du pastef, ont exprimé leur indignation et leur soutien à Sonko.
Parmi les tweets que nous avons rassemblés, nombreux sont ceux qui expriment une profonde inquiétude face à cette arrestation inattendue et aux circonstances dans lesquelles les informations ont été révélées. Ces réactions, loin d’être isolées, s’inscrivent dans une masse plus large de plusieurs centaines d’autres.
« Comment se fait-il qu’Anita soit celle qui publie ces photos exclusives de Sonko dans le blindé de la gendarmerie ? Il me semble que nous n’en prenons pas encore la mesure. C’est du banditisme d’État. Quelle honte ! » Dit Chàvez sur Twitter.
« Anita Diop, un compte de propagande de l’APR, détient l’exclusivité des images de l’opération que certains qualifient de ‘kidnapping’ de Sonko. Qui a pris ces photos et les lui a envoyées ?
La sacralité des symboles de la République semble avoir depuis longtemps disparu au Sénégal. » s’indigne Aboutalib.
La question qui se pose à travers la publication de ces photos – qui nous rappellent les pratiques aux États-Unis où les médias publient des images prises dans les commissariats – est de savoir si le Sénégal décide d’emprunter cette voie. De plus, une autre interrogation se pose : le fait d’être aux mains des forces de l’ordre peut-il justifier que vos photos soient publiées sur les réseaux sociaux dans une situation où vous n’êtes pas totalement libre de vos mouvements ?
Senego n’a pas confirmation que ces photos ont été cédées par les forces de l’ordre, ni même prises par un de leurs membres. Ce que nous savons, c’est que pendant la prise de ces photos, Ousmane Sonko n’était pas libre de ses mouvements.