Le placement en garde à vue de Cheikh Hadjibou Soumaré, ancien Premier ministre du Sénégal, a suscité de nombreuses réactions politiques et citoyennes. Cette affaire intervient dans un contexte de tensions politiques au Sénégal, marqué par des relations houleuses entre le gouvernement et l’opposition.
Le contexte de la garde à vue de Cheikh Hadjibou Soumaré est la publication d’une contribution dans laquelle il posait plusieurs questions au président de la République. Parmi ces questions, il souhaitait savoir si le président Macky Sall avait donné 12 millions d’euros à Marine Le Pen lors de sa visite au Sénégal, ainsi que si la date des élections présidentielles prévues pour le 25 février 2024 serait reportée.
Bien que ces questions aient été adressées directement au président, c’est le gouvernement qui y a répondu en menaçant de porter l’affaire devant la juridiction. Une menace qui a visiblement été mise à exécution, puisque Cheikh Hadjibou Soumaré a reçu une convocation le 9 mars au commissariat de Dakar.
La solidarité envers Cheikh Hadjibou Soumaré est exprimée par Aminata Touré, l’ancienne Première ministre sous Macky Sall, qui estime que sa garde à vue était excessive et constituait une volonté d’humiliation. Elle a également souligné que cela n’honorait pas la démocratie sénégalaise.