De nouvelles révélations viennent éclairer les raisons du placement en garde à vue d’Aliou Sall, ancien maire de Guédiawaye, et de son épouse, Aïssata Sall. Selon les informations du journal L’Observateur, les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC) s’intéressent à deux importantes transactions financières jugées suspectes par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).
Le premier mouvement de fonds s’élèverait à 170 millions de francs CFA, ventilés en deux virements distincts — 150 millions puis 20 millions — provenant, selon Aliou Sall, de la société Sertem par le biais de Léopold Ngom, dans le cadre d’un projet immobilier commun.
Le second transfert, d’un montant de 70 millions de francs CFA, aurait été effectué en faveur d’Aliou Sall par Seny Thiam, présenté comme le frère d’un promoteur immobilier bien connu. D’après les explications fournies par l’ancien maire de Guédiawaye, cette somme correspondrait à un prêt personnel qu’il affirme avoir remboursé depuis plusieurs années.
Cependant, ces déclarations n’ont pas totalement convaincu les enquêteurs. Les investigations se poursuivent, d’autant que Seny Thiam, actuellement à l’étranger, n’a pas encore pu être entendu. En revanche, Léopold Ngom, auditionné par la DIC, a été libéré après son passage devant les enquêteurs.
Selon les dernières informations, Aliou Sall et son épouse pourraient être présentés prochainement devant le Collège des juges d’instruction du pool judiciaire financier, à l’origine de la délégation judiciaire ayant conduit à leur interpellation.