Karim Wade a été éliminé de la course par le Conseil constitutionnel. Le motif évoqué par les 7 sages résulte du recours déposé par Thierno Alassane Sall sur la double nationalité de Wade-fils. Un coup dur pour ses militants, dont Aliou Guèye. Lors d’un entretien avec Senego, le député de la Diaspora et Président de la fédération Pds d’Italie est revenu sur ce rejet. Il a aussi fait part de la démarche à suivre, maintenant qu’ils n’ont plus de candidat.

Karim Wade hors course…

« Si vous me le permettez, je voudrais d’abord exprimer notre solidarité et notre soutien à notre candidat Karim Meïssa Wade qui, depuis 2012 continue de subir la répression du régime en place« , a-t-il d’emblé soutenu.

Aliou Guèye pense que « ce qui s’est passé au Conseil constitutionnel n’est rien d’autre qu’un complot orchestré au plus haut niveau, pour écarter Karim Maïssa Wade. Comment peut-on comprendre que le Conseil revienne sur sa décision du 12 janvier pour éliminer un candidat sur la base d’un simple document tiré dans un site en ligne sans aucune authentification? Au moment où ce dernier, en l’occurrence Karim Maïssa Wade a produit une attestation de demande de renonciation de sa nationalité et un décret du gouvernement français lui acceptant cette requête« .

Victime d’un complot…

Il poursuit : « Le Conseil évoque un retard, mais la loi n’a pas précisé à quel moment cette preuve doit être apportée par le candidat. Il a simplement stipulé que le candidat doit être exclusivement de nationalité Sénégalaise. J’insiste sur la notion ‘Candidat’, car la loi n’a pas dit candidat à la candidature. Donc, tous les 93, puis les 21 étaient encore des candidats à la candidature jusqu’au 20 janvier 2024, date à laquelle le Conseil a examiné les réclamations et publié la liste définitive; à ce jour le candidat Karim Meissa Wade était exclusivement de nationalité Sénégalaise. D’autre part, il a été éliminé un candidat sur la base d’un arrêté de la Cour suprême transmis le 4 janvier 2024. Dans ce cas précis, le Conseil n’a pas évoqué la date de dépôt, à savoir le 21 décembre 2023 comme il l’a fait avec Karim Maïssa Wade. Vous conviendrez avec moi que sur la base de tous ces éléments, notre Candidat Karim Meissa est victime d’un complot de haut niveau orchestré par un régime agonisant qui tire sur tout ce qui bouge. Avant de conclure sur ce point, je voudrais rappeler que Karim Meissa Wade est un binational et il n’a pas choisi la nationalité française pour bénéficier de quelconque privilège« .

Karim Wade fautif ?

Il est reproché au candidat du Pds de se terrer à l’étranger, menant son combat à distance, au lieu de venir mouiller le maillot sur le terrain. Interpellé sur la question, le Président de la fédération Pds d’Italie soutient que Karim Wade « est loin d’être fautif. Il a fait tout ce qu’il devait faire avec une équipe compétente sous la direction et le contrôle de son mandataire national. Dans un pays avec une démocratie normale, personne ne doit se battre pour jouir de ses droits. Il faudrait tout simplement respecter des procédures telles que Karim Meissa Wade l’a fait. Ce qui est arrivé est loin d’être une chute, c’est plutôt une relance par rapport à notre notre endurance face à un régime qui a relégué notre pays au second plan en matière de respect des droits« .

Le Pds sans candidat ?

Maintenant que Karim Wade n’est plus en lice, notre interlocuteur estime qu’il est « prématuré » de dire qu’ils n’ont plus de candidat. Car, renchérit-il, les membres du Pds et toute la coalition useront de tous les moyens possibles pour rétablir Karim Wade. « En tant que député, notre groupe a demandé une commission d’enquête parlementaire pour élucider des soupçons de corruption quelque part, et de faire la lumière sur les circonstances et le processus qui ont mené à l’invalidation de la candidature de Karim Wade. Conscient aussi de la gravité de la situation, tous les militants de l’intérieur et de la Diaspora sont prêts pour mener le combat et accompagner notre candidat sur le terrain« , conclut-il sur Senego.