Après avoir signalé une erreur matérielle commise par le camp du maire déchu, Ahmed Aïdara a eu un houleux échange avec le préfet de Guédiawaye. «Ce n’est pas à vous de me dire ce que je dois faire. Et puis vous me respectez ; ne me tutoyez plus jamais. Vous ne faites pas la police ici. C’est moi le maire et c’est moi qui préside la séance. Donc, ce n’est pas à vous de suspendre la séance ou de vider la salle. Ils (Bby) reconnaissent l’erreur ou j’annule le processus de vote», lâche le nouveau maire, visiblement très irrité.Devancé aux voix par Bby au vote du premier adjoint, «l’as de la revue de presse» devenu maire de Guédiawaye, crie au «hold-up» et interrompt le décompte.
«Vous allez respecter la volonté populaire. On vous a devancé de 6 000 voix. Ça, c’est un hold-up électoral et ça ne passera pas. On vous a déboulonnés au soir du 23 janvier dernier. De grâce, Aliou, sortez par la grande porte. Vous m’avez traité de…», peste Aidara.
Une vive altercation s’ensuit et les conseillers des deux camps se jettent des projectiles.
«Le problème est qu’Ahmed sait qu’il est minoritaire. Il a 37 conseillers et Bby en a 52. Il sait que tous les 14 conseillers du bureau municipal iront à Bby et qu’il ne pourra pas diriger cette mairie dans ces conditions», souffle un conseiller sous le couvert de l’anonymat.
Suite à ce blocage qui a duré plusieurs heures, la séance a été suspendue jusqu’à nouvel ordre. Un placement sous Délégation spéciale de la municipalité est à craindre, si ce blocage persiste.