Les choses s’accélère dans l’affaire Sweet Beauty. Le juge Maham Diallo a décidé de renvoyer le dossier en procès. Une décision qui a fait sortir Ousmane Sonko de son long silence. Le leader du parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) a rajouté le nom du doyen des juges, Maham Diallo, sur la liste des comploteurs. « Le jour où, pour la première fois, j’ai fait face à ce monsieur, j’ai compris qu’il avait déjà pris son ordonnance pour continuer ce que Macky Sall, son ministre de la Justice et son ministre de l’Intérieur avaient concocté depuis maintenant deux ans », déclare le maire de Ziguinchor face à la presse.

Ce dernier reste convaincu que le juge d’instruction qui a hérité du dossier huit mois après le décès du juge Samba Sall, « a été choisi sur une base de parenté et régionaliste ». Ce qui étonne le maire de Ziguinchor est le fait que le juge ait « écarté le rapport de la gendarmerie » qui, dit-il, « sera bientôt rendu public », les témoignages du capitaine Touré, du docteur Alfousseyni Gaye et de Mc Niass, les réquisitions téléphoniques, le certificat médical qui écarte toute thèse de viol.

Ousmane Sonko juge « déplorable » le comportement d’Oumar Maham Diallo. Un nom qui, selon Ousmane Sonko, vient de rallonger la liste « des personnes ayant participé au complot ». Une conspiration concoctée par Maître Dior Diagne, dans le but de ternir l’image de celui était arrivé troisième à la Présidentielle de 2019, d’après le maire de Ziguinchor. Pour qui, Oumar Maham Diallo est « un politicien partisan qui avait déjà pris position avant même d’avoir hérité du dossier ».

« Il faut que tous les Sénégalais sachent qu’ils sont en danger, car dès que la commande politique tombe, toute preuve apportée sera passée sous silence », argumente le leader du Pastef qui pointe encore du doigt l’instrumentation de la justice. L’opposant estime que leurs principaux adversaires « sont des magistrats ». « L’opposition souffre beaucoup à cause du comportement de certains de ces magistrats, a-t-il déclaré, tout en avertissant : « Que ces juges sachent qu’ils rendront compte de leurs actes. »