Suite aux accusations de Mme Adji Sarr contre M. Ousmane Sonko pour des faits de ‘viols répétés et de menaces de mort, le Collectif pour la promotion et la protection des droits des femmes et des filles s’indigne, « du traitement partisan qui est fait de cette affaire, compte tenu des charges lourdes qui pèsent sur le présumé auteur. Le collectif condamne fermement le déséquilibre et le parti pris flagrant»

Dans un communiqué, le collectif rappelle que «tout comme l’accusé est présumé innocent, conformément aux principes généraux qui guident toute procédure pénale, la plaignante mérite des égards et protection de par la loi. Madame Adji Sarr doit donc, dans cette affaire, jouir de tous ses droits, notamment l’accès à une justice équitable».

«Nous avons malheureusement constaté que l’attention est plus tournée vers le présumé auteur que vers la présumée victime, et que des tentatives de décrédibilisation de sa parole vont même jusqu’à porter atteinte à sa dignité», regrettent les défenseurs des droits des femmes.

Ils rappellent que nous sommes dans un Etat de droit, « et qu’aucun statut, social, économique, professionnel ou politique ne doit être au-dessus de la loi» et estiment qu’il «est inconcevable que Mme Sarr subisse ce lynchage médiatique qui nuit à sa sécurité physique et à sa santé mentale. La parole des plaignantes doit être écoutée et entendue, quel que soit le métier qu’elles exercent ou le milieu d’où elles viennent».

Selon eux, les «crimes sexuels sont les principales atteintes à la dignité des femmes et les auteurs sont le plus souvent dans une grande impunité, à cause de la persistance d’une ‘culture du viol’».

En leur qualité de militantes, en contact permanent avec les victimes de violences sexuelles, elles demandent «que l’affaire soit élucidée en toute transparence, conformément aux lois et règlements en vigueur».