Malgré la clôture officielle du procès en diffamation qui l’opposait à Mame Mbaye Niang, Ousmane Sonko refuse de tourner la page. Dans une déclaration faite ce mardi soir, le Premier ministre a rouvert le dossier Prodac, affirmant disposer de nouveaux éléments susceptibles de remettre en cause le jugement qui l’avait conduit à une condamnation définitive et à son exclusion de l’élection présidentielle de 2024.

Sonko, visiblement déterminé à reprendre l’offensive, a exhibé ce qu’il qualifie de preuve irréfutable : un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), dont l’inexistence avait été brandie par ses adversaires comme l’un des principaux arguments de sa condamnation. Selon lui, c’est Amadou Ba, alors ministre des Finances, qui avait signé l’ordre de mission ayant permis la réalisation de ce rapport.

S’appuyant sur ces éléments qu’il qualifie de « nouveaux et déterminants », le chef du gouvernement a annoncé son intention de demander la réouverture du dossier judiciaire. Il a déclaré qu’un courrier officiel serait adressé dès ce mercredi au ministre de la Justice, afin de faire valoir ses droits à un nouveau procès.

Ce rebondissement relance une affaire hautement politique, dont les conséquences continuent de diviser l’opinion publique. Alors que la Cour suprême avait mis un point final juridique au bras de fer Sonko/Mame Mbaye Niang, cette initiative pourrait inaugurer un nouvel épisode judiciaire et politique, à fort potentiel polémique.