L’arrestation de dame mbodj a suscité un débat dans plusieurs établissements scolaires. C’est le cas au Lycée Jules Sagna à Thiès.
Comme dans la plupart des écoles, ici, les élèves sont en période de composition. D’où leurs inquiétudes notamment avec la menace du G20 de perturber le déroulement des cours. Du côté des enseignants, l’on dénonce une tentative d’intimidation qui ne passera d’après les professeurs trouvés sur place.
« C’est notre démocratie qui est actuellement menacée. On a constaté depuis pas mal de temps que les enseignants sont arrêtés. C’est pas une question de syndicat ou de G20, c’est une question d’intimidation des enseignants et là, ça ne passera pas », a dit Modou Ndao professeur d’histoire et de géographie et membre du Cusems/A.
A la question de savoir s’il n’y a pas un mélange de genres entre syndicalisme et politique, un autre enseignant répond d’emblée que tel n’est pas le cas concernant l’affaire Dame Mbodj.
« L’Etat ne doit pas confondre, de même que nous enseignants. Je pense que quelle que soit l’erreur, ils auraient dû lui donner une convocation et qu’il aille répondre à la police », estime le professeur de philosophie.
Il ajoute que cette affaire renseigne sur le manque de considération de l’État face à la situation des enseignants. « Les gens ne nous prennent pas aux sérieux mais en réalité, l’éducation n’est pas une priorité et n’a jamais été une priorité pour les autorités », tape du poing sur la table l’enseignant en philosophie.
Les élèves eux exigent la libération de Dame Mbodj pour dérouler de façon normale leurs cours. Notamment en cette période des compositions.
« Je souhaite qu’on le libère pour que nous puissions continuer les cours normalement.
On devait faire une composition demain mais
vous avez vu aujourd’hui on nous a libéré à 9 h. On doit arrêter de mêler la politique sur les affaires de l’école parce que nous les élèves, nous n’avons que nos professeurs. Parmi nous il y a plus beaucoup d’élèves en classe d’examen et une quelconque perturbation ne saurait nous arranger », précisent des élèves à notre micro.
Pour rappel, Dame Mbodj, secrétaire général du Cusems/A est dans les liens de la prévention. Avant lui un autre professeur a été arrêté à Cabrousse dans la région de Ziguinchor.