Accusé d’être le cerveau du carnage qui a coûté la vie à 14 exploitants forestiers, à Bofa-Bayotte le journaliste René Capain Bassène croupit depuis plus de 4 ans en prison. Arrêté en même temps que 24 autres personnes dont 12 ont été récemment libérées, il entame, à partir de ce lundi 14 février, une nouvelle grève de la faim illimitée, informe le journal Libération.
“J’exige l’ouverture de mon procès. J’ai adressé une correspondance au procureur de la République près le tribunal de Ziguinchor. Mais, ce dernier n’a pas, jusqu’à présent, répondu à ma lettre. Je ne peux plus attendre, car je souffre. Je ne peux plus supporter ma souffrance. Ce sera, cette fois-ci, au prix de ma vie, si on ne me traduit pas à la barre pour me juger”, a-t-il menacé.
Une trentaine de personnes avaient été arrêtées après ce carnage. Le juge du premier cabinet du tribunal de grande instance de Ziguinchor a ordonné, il a quelques semaines, la libération de 12 personnes parmi les accusés.