En perspective des vacances citoyenne érigées cette année en campagne agricole, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage et son collègue de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ont scellé, vendredi, une convention visant à répondre de manière holistique aux besoins divers des jeunes et de leurs groupements, en termes de protection sociale, d’employabilité et d’insertion économique.
L’objectif visé cette année consiste, selon le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Mme Khady Diène Gaye de créer durant les grandes vacances « de véritables entrepreneurs agricoles à travers l’exploitation de fermes agricoles qui seront des cadres d’expression d’une volonté affirmée de promotion de l’entrepreneuriat dans le secteur de l’agriculture en tant que moyen efficace de lutte contre la cherté du coût de la vie et de renforcement du pouvoir d’achat des ménages. »
C’est pourquoi, précise-t-elle, pour cette première année de mise en œuvre de cette phase pilote du programme de mobilisation des jeunes et de leurs groupements dans les fermes agricoles, « nous comptons nous appuyer sur l’existant d’abord, mais aussi nous comptons nous appuyer sur ceux qui ont toujours désiré et qui désirent s’investir dans le domaine agricole. Ainsi, nous allons ériger d’abord, au moins, je ne voudrais pas donner ici un nom, mais nous allons ériger quelques fermes, quelques fermes modernes. »
Poursuivant son propos, le ministre a indiqué que la réalisation des objectifs du gouvernement relatifs à l’atteinte de la souveraineté alimentaire, érigé en rang de surpriorité par le président Bassirou Diomaye Faye, repose essentiellement sur les épaules de cette vaillante jeunesse. « cette jeunesse est la composante la plus représentative de notre société, aux bras valides et généreux, porteur de notre développement socio-économique.
C’est le lieu donc pour moi, en tant que ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, de réitérer mon appel à un engagement et une participation active des jeunes pour un Sénégal juste, prospère et souverain, et moi, je rajouterai plus que vous, dans une Afrique en progrès. Car il reste constant que cette souveraineté économique, tant recherchée dans nos pays, en voie de développement, passera inéluctablement par une souveraineté alimentaire. Fort heureusement, ce n’est un secret pour personne que dans notre pays, la jeunesse a largement contribué à l’accession de ce régime actuel au pouvoir », renchéri-t-elle.
Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne a souligné qu’à travers cette convention, les deux ministères s’engagent à conjuguer leurs efforts pour promouvoir l’insertion socio-économique des jeunes. Aussi, a dit le ministre, plusieurs axes d’intervention ont été défini et parmi lesquels :
– La facilitation de l’accès à des emplois durables et décents pour tous, en particulier pour les jeunes ;
– L’organisation des vacances citoyennes patriotiques ;
– La digitalisation du secteur agricole ;
– La création de Services agricoles (CSAs) et de Coopératives Agricoles;
– La mise en œuvre du programme d’autosuffisance alimentaire « Une ASC, une Ferme » ;
– Le lancement de la campagne nationale de phosphatage des sols ;
– La gestion et la valorisation des déchets municipaux par la création de centrales de compostage dans les collectivités territoriales ;
– La promotion du développement durable et de l’économie circulaire pour une meilleure santé des sols ;
– La campagne annuelle de reboisement « Un citoyen, un arbre ».
Et le ministre de conclure que cette convention représente une approche intégrée et concertée pour répondre aux défis communs qui interpellent les deux départements. « Elle symbolise aussi notre engagement à travailler ensemble, à mutualiser nos ressources et à développer des synergies pour maximiser l’impact de nos actions au bénéfice de la jeunesse sénégalaise. »