Quinze migrants ont été tués dans l’explosion dans leur pirogue à Kafountine. Un bilan encore provisoire. Un des rescapés se confie. Serigne Diop, venu de Touba pour embarquer à destination des côtes espagnoles dit être convaincu que nombre de personnes sont encore coincées dans les mangroves où elles se sont réfugiées après l’éclatement de l’embarcation.

Serigne Diop est arrivé à Kafountine le samedi aux environs de 2 heures du matin pour embarquer dans la pirogue qui devait quitter le dimanche.

« Quand nous avons pris départ un peu après le crépuscule, nous avions fait escale sur une île où nous devions récupérer 84 autres migrants qui devaient embarquer à bord de la pirogue. Maintenant, c’est au moment de faire embarquer ces 84 migrants que le problème est survenu. Pendant qu’ils entraient dans la pirogue un à un, certains étaient assis sur les bidons qui contenaient le carburant de sorte que le liquide s’échappait petit à petit sans qu’on en sache grand-chose. Nous l’avions compris très tardivement avec du feu que nous avions allumé à bord et ça a explosé« , a-t-il déclaré sur Rfm.

Explosion

Après l’explosion, poursuit-t-il, pratiquement, toute la pirogue a pris feu de sorte que rien n’a pu être sauvé.

« Moi, c’est quand j’ai compris qu’il était impossible de sauver quoi que ce soit et que l’irréparable était en train de se produire que je me suis jeté à l’eau. C’est à ce moment que je me suis brûlé au niveau de mon pied droit« , se confie M. Diop.

Un migrant ne sachant pas nager s’agrippe à lui

Et dire qu’un des rescapés qui ne savait pas nager s’est agrippé à lui . « A un certain moment, j’étais obligé de m’engouffrer dans l’eau pour l’obliger à me laisser partir. Je suis allé m’agripper à la mangrove jusqu’à l’arrivée des secours« , a détaillé Serigne Diop.

Corps non repêchés

Il assure que le nombre de corps retrouvés est loin d’être exhaustif, comparé qu’il y avait ce jour-là dans la pirogue.