Pour sûr, 2024 devient incertain pour laisser place à 2028 date à laquelle le président Macky va quitter définitivement le pouvoir.
Aucun consensus national, fusse-t-il entre pouvoir, l’opposition ou la société civile, ne peut supplanter légalement les dispositions de notre charte fondamentale. Le respect du calendrier électoral est un principe sacro-saint qui tienne compte du vote du citoyen et de ses perspectives d’avenir en matière élective.
On ne joue pas avec la Loi mais au Sénégal, l’on semble ériger l’exception à la règle. Les conséquences des multiples reports des élections locales sont énormes pour le citoyen qui désire postuler à des postes de responsabilités dans un timing défini par notre Charte fondamentale.
Mais ce qui motive réellement le pouvoir à convaincre le landerneau politique national du report des locales, c’est inexorablement faire en sorte que le scrutin présidentiel de 2024 soit encore reporté sous prétexte du dérèglement du calendrier électoral.
D’évidence, si tous les Sénégalais se focalisent sur un 3e mandat du Chef de l’Etat, c’est assurément une manœuvre dilatoire qui cache mal la non-tenue de la présidentielle de 2024 qui se prépare au gré des adversités.
A la clé, le président Macky pourrait gouverner jusqu’en 2028 avant d’abandonner le pouvoir pour de bon. En tous les cas, il sera très difficile aux Sénégalais de jouir démocratiquement de leur droit civique en 2024 car un changement de plan adossé au timing électoral est en train d’être mis en place.
Et le déclic a été la réussite du report des élections locales dont la remise du glaive serait 2024.Aujourd’hui, du côté du camp présidentiel, l’on glose de plus en plus sur un couplage des élections législatives et présidentielle.Ce qui démontre à suffisance que le Macky continue de fouler au pied le respect du calendrier électoral pour des raisons encore inavouées !