Les transferts d’argent effectués en 2020 par des Sénégalais vivant à l’étranger, au profit de leurs proches restés au pays, sont estimés à 1.393 milliards de francs CFA, soit une “légère hausse” sur le montant de l’année précédente, a-t-on appris jeudi à Dakar du secrétaire général du ministère des Finances et du Budget.
 
 
Les données relatives à cette hausse des transferts monétaires des expatriés sénégalais proviennent de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), selon Abdoulaye Samb.
 
“Les estimations de la BCEAO situent ces transferts en quasi-stabilité, voire en légère hausse”, a-t-il ajouté lors d’une visioconférence donnée à l’occasion de la Journée de diffusion de la balance des paiements et des comptes extérieurs (balance commerciale, investissements étrangers, etc.) du Sénégal.
 
“C’est le lieu de saluer l’apport considérable de la diaspora au développement économique du Sénégal, qui continue à être très attractif pour les investissements étrangers, notamment dans le domaine aurifère et celui des hydrocarbures”, a souligné M. Samb.
 
Les sommes d’argent envoyées en 2019 à leurs proches par les Sénégalais vivant à l’étranger représentent 10,1 % du produit intérieur brut (PIB) du pays et sont beaucoup plus importantes que le cumul des investissements directs étrangers et celui des fonds d’aide publique au développement reçus par le Sénégal, a-t-il déclaré.
 
C’est pourquoi “le déficit structurel de la balance des transactions courantes reste pour le moment soutenable”, a expliqué M. Samb.
 
Le Sénégal doit cette situation financière favorable à “l’excellente tenue” de ses “revenus secondaires”, les transferts des migrants notamment, lesquels ont permis d’atténuer l’impact du déficit commercial, des soldes négatifs et des revenus primaires, selon le secrétaire général du ministère des Finances et du Budget.
 
En 2019, les investissements étrangers nets du Sénégal s’élevaient à 583 milliards de francs CFA et représentaient 4,2 % du PIB du pays, a-t-il indiqué.
 
Les investissements directs étrangers du Sénégal pourraient avoir atteint 750 milliards, selon M. Samb.
 
“Les réformes en cours, dans le cadre du Plan d’action prioritaire ajusté et accéléré du Plan Sénégal émergent, devront permettre au gouvernement d’adapter les politiques aux exigences (…) d’une réduction de la dépendance extérieure et de renforcer le potentiel de l’offre exportable de biens et de flux d’investissements étrangers”, a-t-il dit.
 
La Journée de diffusion des comptes extérieurs du Sénégal, sous l’égide la Bceao, est l’occasion de “diagnostiquer la dynamique de la balance des paiements dont la bonne tenue est un signe de compétitivité extérieure et un gage de contribution à la crédibilité de la monnaie commune (le franc CFA)