A Touba, la gestion des affaires de la cité ne semble plus sous le contrôle de la municipalité.  Depuis quelques temps, on temps une mise à l’écart de l’édile le plus contesté de la ville dans la gestion de la cité religieuse.

Doublé d’une casquette d’impopularité, le Maire de Touba, Abdou Lahad Kâ, ne mouille plus le maillot tellement beaucoup de choses lui échappe.

L’assainissement qui fait partie des compétences transférées aux collectivités locales est confié désormais à l’association Touba ca Kanam qui continue d’abattre un travail remarquable dans plusieurs domaines tels que la santé,  l’éclairage public,  le social entre autres,  au point de réduire la mairie au rang de simple figurant.

Avec un budget avoisinant les 4 milliards, la municipalité peine à satisfaire le plus petites préoccupations des populations.

Aucun secteur ne semble trouver un écho favorable du côté du Maire.

Et pourtant ce ne sont pas les niches de recettes qui manquent  dans la cité religieuse  avec le secteur du commerce qui marche fort bien  et les transports.  Rien que les charrettes font une rentrée de fonds avoisinant des millions par semaine  selon une source qui a préféré garder l’anonymat  de peur d’être  sanctionné.

Les taxis clandos font aussi entrer des sommes d’argent sans compter les camions frigorifiques qui transportent le poisson..

En tout état de cause,  Touba ca kanam  continue de dérouler normalement sans tambour ni trompette,  gagnant au passage de l’estime auprès des populations.

Revenant sur la municipalité,  ni les réunions où plusieurs adjoints au maire brillent par leur absence  malgré les multiples menaces du Maire de procéder à leur remplacement sans toutefois arriver à ses fins.

En cette période d’hivernage,  la devanture de la mairie présente un visage hideux avec des eaux de pluies stagnantes sans toutefois que l’équipe municipale puisse trouver la moindre solution.

Le grand Magal de cette année coïncide avec un ciel qui continue d’ouvrir ses vannes créant une situation inédite aux populations de Touba.

L’équipe municipale qui n’existe que de nom a fin de montrer ses limites.

D’ailleurs,  les noms de Maître Madické Niang  ou de Cheikh Abdou Lahad Gaindé Fatma,  circulent sur les lèvres pour remplacer Abdou Lahad Kâ  qui a fini de démontrer son incapacité à diriger la mairie de la deuxième ville du Sénégal.

En attendant les prochaines consultations électorales  qui continuent de baigner dans une incertitude avec des reports injustifiés,  les préoccupations des populations de la ville sainte vont être portées par les valeureux membres de Touba ca kanam qui avec  une solidarité agissante, font adhérer les talibés à des projets de développement qu’ils réalisent avec brio.

Abdou Marie Dia pour xibaaru.sn