Dans cet entretien accordé à «Lasnews.info», il évoque la disparition de ses parents, se remémore ses nombreux problèmes de santé qui ont fait craindre le pire à ses proches. Ce miraculé qui revient de loin a vécu pleinement sa jeunesse et s’est distingué par ses talents de danseur, faisant de lui le chouchou des jeunes filles de son village
lors des soirées Coladera.
Je suis né dans un milieu d’école coranique. Et comme tous les apprenants, j’étais «talibé» et je mendiais pour manger. À l’époque, le riz était rare, donc on nous donnait du mil, du sucre, des biscuits, des bougies et de
la cola entre autres. J’aimais aussi un plat traditionnel qu’on appelle le «Gniri Bouna» qui se fait rare de nos jours. Et c’est dommage que les gens ne connaissent plus ce plat qui devrait être gardé, parce qu’il est sain. En tout cas, chez moi, je fais tout pour garder certains plats et je demande qu’on les prépare pour que mes enfants puissent
les connaître. Ils ne sont pas nés au Fouta, mais je fais tout pour qu’ils connaissent leur tradition. D’ailleurs, c’est pour cette raison que je les amène au Fouta chaque Tabaski, parce que je prône les valeurs traditionnelles avant la modernité. Quel que soit le lieu où on vit, on doit connaître ses origines pour avoir des repères.
Maladif
J’ai toujours été calme. Je ne pouvais pas être terrible, parce que j’étais maladif à tel point que mes parents n’avaient plus d’espoir que je vive assez longtemps. Alhamdoulilah, je rends grâce à Dieu qui m’a permis de grandir et d’être là jusqu’à présent. J’étais aussi très timide. D’ailleurs, quand j’ai commencé la radio, une de mes tantes, qui m’écoutait un jour, a juré que ce n’était pas moi.
Bon danseur
J’ai faittout ce qu’un jeune normal doit faire. J’aimais bien les soirées (Coledra). Et j’étais un bon danseur ; d’ailleurs je pense que les filles m’aimaient bien pour ça. En plus, à notre époque, on faisait des danses très classiques, différentes
de ce que font les jeunes d’aujourd’hui. La nouvelle génération ne connaît pas les danses comme «les trois pas», les «zouk», entre autres clés, qui n’ont rien à voir avec les danses qu’on voit actuellement. Notre génération était très civilisée et classe. On était très élégant avec beaucoup d’urbanité.