La question est de plus en plus remise sur la table. Le Président de la République Macky Sall, compte tenu de la situation que traverse le Sénégal, doit pour la gestion de la période post covid-19 à venir, installer un gouvernement élargi à une partie de l’opposition qui y serait favorable. En même temps pour coordonner de façon efficace l’activité gouvernementale, veiller à la restauration du poste de Premier ministre. Des membres de son entourage, chacun y allant de ses arguments, ne sont pas hostiles à de telles idées. C’est le cas de Luc Sarr, son conseiller politique, qui sur les plateaux de la 7TV se montre ouvert sur ces questions.
Le Président de la République Macky Sall dispose d’un certain nombre d’atouts pour effectivement faire cette idée, et montrer qu’en sa qualité qu’il n’est soucieux que du développement du Sénégal, d’autant plus que lui-même avertit d’une possible récession avec la crise sanitaire liée à la pandémie de la covid-19 qui fait de plus en plus de dégâts.
Le Sénégal aura besoin au sortir de cette situation avec son économie plus que fragile de se remettre bien vite au travail. Ce qui ne pourra se faire que dans un climat serein avec la rentrée d’hommes politiques de l’opposition plus que jamais intéressés par le devenir du Sénégal, plutôt que par leurs intérêts égoïstes.
Ce qui est remarquable au Sénégal, c’est la position observée par le principal parti de l’opposition que constitue le Parti démocratique sénégalais (PDS). Un parti qui a accepté de ranger dans les tiroirs toutes ses contradictions avec le régime du Président Macky Sall pour permettre au Sénégal de traverser d’abord la crise. Privé de ses libertés et contraint à un « exil » au Qatar, Karim Wade a même participé de façon considérable aux efforts de guerre contre la covid-19 avec des kits sanitaires remis directement à l’Etat du Sénégal.
Ce qui montre à quel point, le PDS est décidé à participer à l’effort de guerre. Ce n’est pas une surprise pour ce parti. Du temps, du règne du Parti socialiste (PS), Me Abdoulaye Wade n’avait jamais hésité quand les intérêts du Sénégal étaient en jeu en fonction de la gravité de la situation, à accepter de participer à des gouvernements d’union nationale tout en sauvegardant toujours son ambition de diriger un jour le Sénégal.
Les faits ne l’ont point démenti. Gardant toujours sa foi, les principes pour lesquels, il avait fondé le PDS, il sera élu Président de la République en 2000. C’est ça aussi, l’exercice dans une démocratie dans un pays en développement. Le PDS, grâce à cette attitude responsable, demeure ouvert à un gouvernement élargi formé sous Macky Sall. A ce dernier, de saisir cette opportunité historique pour que le Sénégal se remette sur les rails du développement, après être sorti de la crise liée à la covid-19.
Un gouvernement d’ouverture devra se faire également avec ceux qui sont considérés aujourd’hui les bannis du PDS. Il s’agit d’Oumar Sarr, de Babacar Gaye, de Me El Hadj Amadou Sall. L’intérêt de la République transcende certaines considérations personnelles.
La rédaction de Xibaaru