Le Président de la République Macky Sall doit se préparer en cette terrible période qui sévit au Sénégal depuis plusieurs semaines, à subir les assauts de l’opposition. C’est la fin de la trêve observée jusqu’ici au Sénégal, depuis l’apparition du coronavirus. Jusqu’ici, il y avait un consensus autour de la guerre engagée contre la pandémie, seulement plusieurs faits se sont déroulés, finissant par irriter l’opposition.
Il y a d’abord l’implication du ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale Mansour Faye qui se trouve le beau-frère du Président de la République dans l’attribution des marchés d’acquisition et de l’acheminement des denrées destinées aux populations démunies pour faire face à la crise liée à la guerre contre le coronavirus. Des marchés dont les attributaires sont vivement contestés. Et le Président de la République Macky Sall s’est montré sourd aux récriminations faites contre son beau-frère, semblant même prendre sa défense au cours d’une interview à la chaine de télévision française France 24.
Il y a également cette affaire de perdiems dont on dit accordés aux membres qui composent le Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la covid-19 (FORCE COVID-19). Une affaire qui crée une atmosphère de suspicion autour de ce comité dont l’installation même tardive, avait été saluée au sein de l’opinion. Cette polémique autour des perdiems dont certains jugent indécents alors que des fonds doivent être réunis pour venir en aide aux populations démunies, a entraîné le représentant de l’un des cadres unitaires de l’opposition, le Front de résistance national (FRN) Habib Sy à claquer la porte du comité. Et pour apporter son soutien à son représentant démissionnaire, le FRN selon des informations a adressé à ce dernier une lettre de soutien et de remerciement.
La situation est devenue encore plus tendue avec l’opposition qui accuse le Chef de l’Etat Macky Sall de céder à la pression exercée par certains imams et chefs religieux musulmans en procédant à un assouplissement de l’état d’urgence dont la réouverture des mosquées.
La trêve est ainsi rompue. Et, il n’y a que cela, qu’attendaient des membres de l’opposition surtout celle radicale pour reprendre les attaques contre le pouvoir. D’ailleurs, on attend ce mercredi une sortie médiatique que va effectuer le leader du PASTEF-Les patriotes Ousmane Sonko pour encore charger le régime du Président Macky Sall.
La rédaction de Xibaaru