Moustapha Diakhaté perd complètement le nord. Depuis qu’il a été viré de son poste de ministre-conseiller et exclu des rangs de l’Alliance pour la République (APR) comme un malpropre, Moustapha Diakhaté quand tout le monde va dans la même direction, lui aime ramer à contre courants. C’est lui Moustapha Diakhaté qui a été de la proposition incongrue et absurde de confiner la ville sainte de Touba du reste du Sénégal pour éviter la propagation de la pandémie du coronavirus.
Le Président de la République, à travers la loi d’habilitation qui lui donne les pleins pouvoirs de prendre toutes les mesures nécessaires allant dans la guerre déclarée contre le coronavirus sans passer par l’Assemblée nationale, vient de sortir sa première ordonnance. Il s’agit de l’ordonnance n°001-2020 aménageant des mesures dérogatoires relatives au licenciement et au chômage technique durant la période de la pandémie du coronavirus. Une ordonnance vivement saluée par toutes les forces vives de la nation.
L’ordonnance renferme quatre mesures salutaires. Il est ainsi interdit durant toute la période de la pandémie et dans les limites de temps de la loi d’habilitation n°2020-13 du 02 avril 2020, tout licenciement autre que celui motivé par une faute lourde du travailleur. Il est également fait l’obligation « pour l’employeur, afin d’éviter le chômage technique, de rechercher avec les délégués du personnel, des solutions alternatives telles que la réduction des heures de travail, le travail par roulement, l’anticipation des congés payés, le redéploiement de personnel, le travail à temps partiel. »
Il doit aussi donner la garantie « d’une rémunération pour le travailleur en chômage technique, qui ne saurait être inférieure ni au SMIG, ni à 70% de son salaire moyen net des trois derniers mois d’activité, en contrepartie de mesures d’accompagnement de l’Etat au profit de l’employeur. » Quant au travailleur, il lui est fait obligation « pour le travailleur en chômage technique de rester à la disposition de l’employeur pour d’éventuels travaux ponctuels. »
Alors que tout le peuple sénégalais se met à applaudir à cette décision prise par le Chef de l’Etat Macky Sall qui coupe l’herbe aux pieds de tous ces chefs d’entreprise véreux qui voudraient profiter de la situation pour procéder à des licenciements abusifs, Moustapha Diakhaté lui perd complètement le nord. C’est-à croire que Moustapha Diakhaté roule pour les intérêts de lobbys tapis dans l’ombre.
L’ancien ministre, chef de cabinet du Président de la République se sert d’un argument fallacieux et tout aussi antipatriotique. Voilà ce qu’il sort : « Avec la législation du travail en vigueur au Sénégal, un Président de la République encore moins un ministre ne peut imposer aux entreprises de garder des travailleurs dans un contexte de crise de production et de commercialisation. L’interdiction de licenciement économique est une injonction dangereuse. Elle risque de créer des tensions dans les entreprises avec la résurgence de sentiments anti patronat et menacer durablement l’attractivité du Sénégal.
Le secteur privé national risque d’en pâtir pour longtemps. Un employé peut être licencié pour faute lourde mais aussi pour des raisons économiques. »
Le gus doit certainement oublier des conditions dans lesquelles, il avait été licencié dans une institution de la place, et son engagement syndicaliste éphémère. Pour dire vrai, Moustapha Diakhaté doit apprendre tout de même que le silence est d’or, la parole d’argent. Parfois, mieux vaut se taire pour éviter de sortir toutes sortes de bêtises de la bouche.
La rédaction de Xibaaru