Cité dans l’affaire dite des 94 milliards, qui a mis aux prises le leader de PASTEF Ousmane SONKO et l’ancien Directeur Général des Impôts et Domaines Mamour DIALLO, Tahirou SARR est revenu au-devant de la scène après un don d’un milliard au « Force COVID1 ». Une importante contribution qui ne fait pourtant pas l’unanimité.

Des acteurs de la société civile questionnent quant à la recevabilité de cet argent. Etant donné que l’homme d’affaires est cité dans une affaire toujours pendante devant la justice, il serait plus prudent d’attendre, estiment ces voix discordantes. Pour Amacodou DIOUF du Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (CONGAD), « le milliard de cette personne-là (Tahirou SARR, Ndlr) doit être retourné en attendant que la justice se prononce sur la question». Car, soutient-il dans les colonnes de Sud Quotidien, « s’il s’avère qu’effectivement qu’il n’est pas fautif, en ce moment-là il ne sera jamais trop tard de faire une subvention à l’Etat pour des questions d’ordre social, il pourra le faire. Mais dans ce cas précis, je crois que la morale dicte à ce qu’on lui retourne cet argent en attendant que les choses soient vidées ».

Même son de cloche pour Moundiaye CISSE de l’ONG 3D qui se veut pourtant moins ferme. Selon lui, il s’agit «d’une affaire très complexe parce qu’il y’ a cette double équation : la présomption d’innocence face à la question morale »

« Tout d’abord, jusqu’au moment où nous parlons, Tahirou n’a pas fait l’objet de condamnation. De ce point de vue, on peut parler que de présomption d’innocence. Jusqu’à preuve du contraire, il est innocent, comme tout Sénégalais il peut contribuer à l’effort de guerre. Toutefois, l’Etat doit être prudent dans la mesure où c’est une affaire qui a fait l’objet de beaucoup de bruit », explique le secrétaire exécutif de l’ONG 3 D.
WALFNet