L’affaire fait grand bruit. Le Président directeur général de l’Institut supérieur d’entrepreneurship et de gestion (ISEG) Mamadou Diop se trouve depuis le vendredi 6 mars, placé en garde à vue. Il est suspecté avoir engrossé la jeune fille Dieynaba Baldé, âgée de 17 ans, ancienne candidate de l’émission Sen petit gallé de la TFM. Un scandale. Mamadou Diop est PDG d’un institut supérieur de formation très en vue, qui parraine et sponsorise beaucoup d’émissions et de manifestations au Sénégal.
Quelle mouche aurait donc piqué M. Mamadou Diop ? Pendant tout ce temps ; où se trouvaient les parents de la jeune fille Dieynaba Baldé, originaire de Kolda à qui Mamadou Diop aurait vu défiler à l’émission Sen petit gallé et séduit par elle, aurait loué un appartement à Dakar pour entretenir une relation amoureuse avec elle ? Au point de la mettre en état de grossesse pour refuser la paternité. Selon certaines indiscrétions, M. Mamadou Diop aurait reconnu devant les enquêteurs de la Division spéciale de lutte contre la cybercriminalité (DSC) avoir dépensé près de 15 millions de FCFA pour entretenir Dieynaba Baldé. Si l’affaire a éclaté, c’est que c’est le PDG de l’ISEG qui a pris l’initiative de déposer une plainte contre Dieynaba Baldé, sa sœur et son frère pour collecte illicite de données auprès de la DSC.
Des zones d’ombre, il en existe dans cette affaire scandaleuse. Il est grand temps au Sénégal cependant de revoir certaines pratiques contraires à nos mœurs. De même que la production de téléfilms, d’émissions qui n’ont rien à voir avec nos pratiques. Des jeunes filles sans âge mûr rendues subitement célèbres, devenues des stars, parce que, exhibées au cours de ces émissions et téléfilms. Tout ceci, pour ensuite les faire tomber à travers les filets de personnalités véreuses et perverses. Ce qui s’est passé dans cette affaire devrait faire réfléchir. Certaines émissions, certains téléfilms doivent être revus à travers leurs conceptions. Il ne sert à rien de singer ce qui se passe dans le contenu certaines émissions des chaines occidentales pour les transposer au Sénégal, alors que nous ne vivons des mêmes valeurs et cultures. Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) ne peut rester les bras croisés. Il peut même profiter de cette affaire pour convier tous les patrons de chaines de télévision à une rencontre où seront étudiés tous ces cas.
La rédaction de Xibaaru