Les récentes révélations du quotidien Yoor-Yoor sur les transactions foncières impliquant Farba Ngom , ancien député et figure influente de la scène politique sénégalaise, suscitent un vif débat. Ces transactions mettent en lumière une série de facilités administratives ayant conduit à l’attribution de terrains stratégiques dans les communes de Diass , Daga Kholpa et Bambilor , souvent évoquées pour leur opacité.

Des acquisitions foncières controversées

Selon Yoor-Yoor , sept arrêtés ministériels , signés le 6 octobre 2023 par Abdoulaye Saydou Sow , alors ministre de l’Urbanisme, ont permis à Farba Ngom de s’assurer la propriété de plusieurs terrains d’une valeur stratégique élevée. Ces transactions incluent :

  • Daga Kholpa :
    • Lot n°4.567/MB (10 ha, 28 ares, 67 ca), pour Kantong Investissement .
    • Lot n°DKH 024 (10 ha), attribué à Wallu .
    • Lot n°DKH-02 (10 ha, 99 ares, 88 ca), au profit de SCI Sucre .
    • Lot n°DKH-06 (10 ha), acquis par SCO Haba .
  • Bambilor :
    • Lot n°DBN 66 (7 ha, 95 ares, 22 ca), attribué à la société Haba .
    • Lot n°DBN 20 (10 ha, 12 ares, 48 ​​ca), également à la société Haba .

Ces attributions, effectuées en une seule journée, témoignent d’une procédure particulièrement rapide, ce qui alimente les soupçons de favoritisme et d’abus de pouvoir.

Une gestion foncière opaque

Les documents révèlent que certaines acquisitions ont été réalisées au nom d’ Ismaïla Ngom , un proche collaborateur de Farba Ngom, probablement pour contourner les restrictions administratives. Cette stratégie soulève des interrogations sur l’utilisation des réseaux d’influence pour sécuriser ces terrains, souvent situés dans des zones à forte pression foncière.

Enjeux de transparence et de réforme

L’affaire Farba Ngom illustre les défis persistants dans la gestion foncière au Sénégal . Les critiques portent sur :

  • La rapidité suspecte des attributions .
  • L’utilisation des arrêtés ministériels à des fins personnelles.
  • L’absence de transparence dans les processus décisionnels .

Ce scandale pourrait devenir un cas emblématique, appelant à des réformes profondes pour garantir une gestion équitable et transparente des terres. Dans un contexte où la pression immobilière augmente dans des zones comme Bambilor et Daga Kholpa, la répartition juste des ressources foncières reste cruciale pour le développement équitable du pays.

Le dossier, s’il est approfondi, pourrait également pousser les autorités à revoir les procédures d’attribution foncière , afin de restaurer la confiance du public et d’assurer une meilleure gouvernance des ressources nationales.