El Malick Ndiaye plaide pour une abrogation partielle de la loi d’amnistie : « Les crimes de sang ne doivent pas être amnistiés »

Lors de son passage dans l’émission « Débat de Fond » diffusé sur la 2stv ce mercredi 27 novembre 2024, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye , a soulevé une question sensible : celle d’une possible abrogation partielle de la loi d’amnistie .

« Une abrogation partielle serait plus juste »
S’exprimant sur le sujet, El Malick Ndiaye a estimé que les crimes de sang ne devraient pas bénéficier d’une amnistie. Selon lui, une telle mesure irait à la rencontre des principes de justice et de réparation :

« Je ne suis, certes, pas juriste, mais une abrogation partielle serait mieux. Je pense que les crimes de sang ne doivent pas être amnistiés. De même, des gens qui n’ont absolument rien fait n’ont pas à être amnistiés. À ces gens-là, la justice doit être rendue. »

Des cas emblématiques de prisonniers politiques
Le ministre a également évoqué son propre cas, ainsi que celui de l’actuel président de la République, Bassirou Diomaye Faye , qu’il qualifie de prisonniers politiques , aux côtés de nombreux jeunes militants. Selon lui, il serait injuste que ceux qui ont commis des crimes graves soient amnistiés au même titre que des individus emprisonnés pour des motifs politiques.

Un débat délicat sur l’amnistie
Ces déclarations relancent le débat sur la portée et les limites des lois d’amnistie, qui visent souvent à tourner la page des périodes troubles, mais peuvent susciter des frustrations lorsqu’elles sont perçues comme une négation de la justice pour les victimes.

Les paroles d’El Malick Ndiaye pourraient marquer une étape importante dans la réflexion sur cette loi, tout en suscitant des débats houeux entre les différents acteurs politiques et juridiques.