L’agence a rapporté aujourd’hui, jeudi 30 novembre 2023, que la discussion a eu lieu via un appel téléphonique entre des commandants militaires dont l’identité n’a pas été révélée des deux côtés.
L’appel expliquait que cet appel « rare », qui s’ajoute à la tension sans précédent dans la région en raison de l’agression israélienne sur Gaza, a proposé à Riyad une coopération économique et des investissements à Téhéran en échange de l’interdiction par ce dernier des groupes auxquels il est affilié ou des fonds dans les pays arabes « pour ne pas étendre le conflit ».
Selon l’agence, des responsables arabes et occidentaux ont déclaré que l’Arabie saoudite avait présenté sa proposition directement, ainsi que via divers canaux de communication.
L’agence a noté que le sommet arabo-islamique extraordinaire, qui s’est tenu il y a quelques semaines à Riyad, a été le théâtre d’une discussion approfondie sur ce projet de coopération entre le prince héritier Mohammed ben Salmane et le président Ibrahim Raïssi.
Bien que les intentions de Téhéran concernant cette proposition n’aient pas été révélées, Bloomberg affirme que Ben Salman cherche activement à renforcer ses relations avec l’Iran, l’exhortant à freiner les groupes susceptibles de contribuer à l’escalade de la situation dans la région, faisant indirectement référence aux groupes chiites en Iran. Syrie et Irak.
Bloomberg a cité Elham Fakhro, chercheur au Centre d’études du Golfe de l’Université britannique d’Exeter, disant que cette nouvelle indique la nouvelle tendance en Arabie Saoudite à renforcer la diplomatie plutôt que le conflit dans les relations avec les pays voisins.
Il convient de noter que l’Arabie saoudite et l’Iran se sont réconciliés en avril dernier après une rupture qui a duré de nombreuses années et un conflit qui s’est étendu aux pays de la région.