Depuis sa publication, le rapport de la Cour des comptes sur la Gestion du Fonds Force Covid-19 fait débat. Le « carnage » financier mis au grand jour par les contrôleurs, révulse les organisations de lutte contre la corruption. Birahim Seck, le coordonnateur du Forum civil craint, lui, que de tels comportements s’étendent à des secteurs encore plus stratégiques.
«Le massacre financier constaté avec pertinence par la Cour des comptes risque de se répercuter dans les secteurs pétrolier, gazier et minier. Et surtout dans les secteurs des énergies du fait du décret du président de la République du 12 aout 2022, générateurs de dérogations semblables à celles de mars 2020 sur la riposte contre la covid-19», s’inquiète M. Seck.
Pour Birahim Seck, que nous avons joint au téléphone, il est inadmissible de constater qu’au moment où «les populations sont torturées dans les rues» lors de l’instauration du couvre-feu, d’autres confinées avec le stress, «des agents de l’Etat et leurs complices piétinent toutes les règles de bonne gouvernance financières avec des surfacturations et des décaissements de tous genres telles que décrites par la cour des comptes.»
Le coordonnateur du Forum civil martèle qu’il n’est pas question que la justice reste les bras croisés. «L’impunité n’a que trop duré dans ce pays. Et le président de la République doit agir sous peine d’être pris pour complice», avertit Birahim Seck.