Il est né un lundi béni, d’un mois choisi, aucune autre naissance n’eut lieu ce moment précis, entre une nuit qui tire sa révérence et une aube qui accède à la précellence
Le Saint Coran est unique, un livre qui n’a rien omis, et lui seul détient tous ses nobles secrets. Il est le seul, sans arme à avoir affronté autant d’ennemis, si redoutables, si déterminés à vouloir l’anéantir, le rayer de l’état civil de la Mecque, l’effacer de l’histoire de l’humanité, et lui dans son altruisme légendaire, toujours prêt à pardonner.
Libérateur de la Kaaba, pourtant hébergeant en son sein 360 idolâtries, socle de la foi de tant de familles, versées dans le vice et dans un commerce laid mais florissant.
Il est le seul à avoir foulé le périmètre sacré, au delà du Lotus des confins, à l’invitation du Tout Puissant. Jamais créature autre que lui n’aura joui d’un tel privilège dans toute l’acception du terme. Il est le seul à avoir vu les merveilles de son Seigneur, les grandes et toutes les autres.
Ses paumes étaient d’une douceur incomparable, son teint basané, sa sueur source des muscs les plus frais de l’Orient, les plus exquis de l’Arabie.
Il est la plus belle preuve d’amour, d’humanité, de pardon, d’endurance, de tolérance que l’univers ait jamais connue.
Il a remué l’épicentre du globe terrestre avec une exceptionnelle intelligence pour y faire germer un message, de Dieu le Tout-puissant il provenait
Il a semé dans l’esprit des hommes l’unicité de Dieu, parachevant ainsi les cycles de doute, d’égarement et de végétation. Il a encadré l’homme dans ses manœuvres mystiques et dans ses démarches impénétrables. Il lui a appris à magnifier le Seigneur, et à l’exalter avec humilité.
De sa force physique naissait la douceur, de son sourire l’apaisement, de son regard la grâce, de sa main la baraka, de ses pas, le confort en tout.
Il était la prépotence à l’état pur, il sculptait le temps, à l’écoute des ondes divines, à capter avec harmonie les messages de son Seigneur relayés depuis son poinçon, à son omoplate gauche ils se signalaient.
Il a servi Dieu avec élégance, exempté, une voie qu’il n’a jamais empruntée, et pourtant elle lui était tracée, dédiée.
Son nom a illuminé les frontières du Hijaz, ses nobles qualités ont essaimé dans la nature comme des roses embellies par un astre, qui laissait suinter sève suave et saveur d’ailleurs.
Notre amour pour lui balaie les frontières géographiques et effraie le temps dans sa marche. Le chanter conduit à la vibration de la chair, et aux répliques sismiques de l’âme.
Il nous a honorés, les voiles tirés,
en ce Mawlid nous l’honorons, les étoiles dressées en tapis s’élancent dans ce chant dirigé par la lune, le soleil à sa sieste est bercé par ce son aux douces effluves, heureux nous sommes en cette nuit de gloire si ravie.
Sheikh Alassane Sène
Humble disciple du Prophète Muhammad (psl)