Les dysfonctionnements généralisés au sein de notre système de santé causent une vive inquiétude, un malaise général accentué par l’inaccessibilité des médicaments, une mauvaise qualité de l’accueil dans les structures de santé et des soins trop chers pour une citoyenne qui doit accoucher.
Chez la femme enceinte, les traumatismes sont la première cause de mortalité non liée à la grossesse.
Et les récurrentes violences obstétricales et gynécologiques au Sénégal ont fini de rendre nerveux nos femmes en gestation.
Des études soulignent de l’impact du stress prénatal et périnatal sur le développement psychosocial de l’enfant.
Certaines avancent que le stress pendant la grossesse a sur le développement l’effet d’un agent tératogène (substance capable d’influer négativement sur le développement biologique de l’enfant), au même titre qu’un médicament, une drogue ou de l’alcool.
Ces bébés et Mamans qui meurent banalement et habituellement dans nos services hospitaliers et sans aucun suivi effraient nos femmes.
Ces faits atroces, récurrents démontrent à quel point les politiques de santé élaborées jusque là ont échoué.
D’ailleurs, nos élus, ces autres politiciens nouvellement nantis ne se consultent point chez nos braves blouses blanches qui travaillent dans des conditions, il faut le dire, exécrables, au péril de leur vie.
Ainsi une réparation morale pour toutes les femmes enceintes et une réparation financière pour les familles concernées par ces incidents doit être faites par l’état du Sénégal.
La Santé est le service public le plus consulté par les citoyens Sénégalais et de manière constante.
Monsieur le Président Macky Sall, doit instruire, comme il sait bien le faire, son Gouvernement pour que toutes les femmes enceintes soient soulagées et que tous les services obstétricaux soient dotés de meilleurs matériels avec un personnel qualifié et suffisant.
Le ministère de la Santé et de l’action sociale devrait faire des activités nationales de sensibilisation sur ces questions afin de rassurer nos femmes en s’appuyant surtout les « Badianou Gokh », les matrones, gynécologues, sages-femmes, etc.
*Mame Mody DIOP*
*Coordinateur du Réseau de l’Alerte Citoyenne. Pour la défense des intérêts communs du citoyen Sénégalais.*