Au sortir des élections locales du 31 janvier 2022, après la débâcle de la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar (BBY), le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, était monté en première ligne, car sachant que le Président Macky Sall comptait sur son leadership pour renverser la vapeur dans la capitale du Rail.
Le Témoin
Le patron de Rewmi a alors entrepris de mouiller le maillot en recevant tous les ténors de la mouvance présidentielle à Thiès et les a convaincus de la nécessité d’instaurer une dynamique unitaire de la famille présidentielle. Naturellement, tous ses interlocuteurs lui avaient manifesté leur disponibilité à travailler la main dans la main, de concert avec lui, pour donner la victoire à la majorité présidentielle aux prochaines échéances électorales.
Hélas, tout ce beau monde a trahi le leader de Rewmi puisque presque aucun de ces responsables politique n’est descendu sur le terrain durant la campagne électorale pour les législatives du 31 juillet dernier. Du coup, Idrissa Seck s’est retrouvé au centre d’un complot qui a entraîné la défaite de Benno Bokk Yakaar à Thiès.
Pour la reconquête de la ville aux-deuxgares aux dernières élections législatives du 31 juillet 2022, le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, avait tendu la main à tout le monde, reçu tous les leaders de la coalition présidentielle après être allé vers eux. Mais malgré tout, sa démarche politique unitaire n’a pas été sanctionnée positivement.
D’où l’interrogation de cet observateur de la scène politique locale : « qu’est-ce qui explique le fait que le ‘’Mburu ak Soow’’ n’a pas fonctionné » ?
Racine Mbodj se dit d’autant plus étonné de la défaite du camp présidentiel que « Idrissa Seck a beaucoup progressé entre les locales et les législatives pour avoir cette fois-ci gagné son bureau et son centre de vote, ce qui voudrait simplement dire que les Thiessois tiennent encore à leur ancien Premier ministre ».
Mais, pense-t-il, « c’est le système Idy qui n’est pas bon avec la promotion du ministre Yankhoba Diattara, des trois ancien maires rewmistes des communes Est, Ouest et Nord, ainsi que de beaucoup d’autres responsables de BBY qui, malgré les strapontins qui leur ont été octroyés, ont été invisibles sur le terrain ».
En tout état de cause, non seulement, au yeux de nombreux responsables de la majorité présidentielle, la page ‘’Augustin Tine’’ semble avoir été tournée dans le département mais encore, dans la ville de Thiès elle-même, « certaines images ne passent plus comme celles du ministre Yankhoba Diattara, du directeur de cabinet du ministre Augustin Tine, Pr Demba Diouf, du 1er vice-président de l’Assemblée nationale Abdou Mbow, de l’ancien maire de Thiès Talla Sylla, de l’inspecteur des Impôts Maleye Diop, des trois anciens maires rewmistes des commune Est (Pape Diop), Ouest (Alioune Sow) et Nord (Lamine Diallo), du chef du Bureau Cadastre de Guédiawaye Habib Niang, de la Pca Seynabou Ndiéguene, entre autres ».
Cela fait du monde, décidément !
Selon nos interlocuteurs, « à cause de ces leaders qui semblent y être sans y être, le BBY a perdu beaucoup de terrain à Thiès ». La conclusion de nos interlocuteurs coule donc de source : « pour véritable reconquête de la ville aux-deux-gares il faut des gens sérieux et proches des populations »
Le Témoin