Malgré une politique de parité dans les postes à responsabilités, une politique arrêtée aux statuts obtenus au suffrage universel, les femmes sont encore peu nombreuses à diriger des fédérations sportives, freinées par un système masculinisé depuis sa création.
Ce n’est pas une biographie que vous voyez ici, mais plutôt un portrait. Voici la première femme présidente d’une fédération sportive dans l’histoire du Sénégal des indépendances à nos jours. Pour ne pas s’arrêter là, elle est aujourd’hui la première Sénégalaise à être candidate pour une Confédération Africaine et à l’entame de ces belles pages, pourquoi attendre pour vous dire qu’il s’agit de madame Awa Fall Présidente de la fédération Roller et Skateboard du Sénégal avec un deuxième mandat récemment obtenu avec un suffrage extraordinaire touchant la totale de ses pairs coureurs.
Ses yeux de biche et sa voix grave touchent les cœurs saints et sans rancune. Sa chevelure dorée tel une crinière dès qu’elle est laissée au vent fort naturel fait d’elle une véritable amazone, une Linguère héritière de Ndatté Yalla, Aline Sitoé Diatta et de Yacine Boubou. On la connaît à l’épreuve, mais Mme Awa Fall ne s’est pas contentée d’être l’une des plus grandes femmes sportives de son temps, elle a eu également un investissement politique et culturel retentissant, avec à ses côtés sa mère et Mentor Ndéye Maguette Dièye. Son époux M. Diop et elle sont également des personnalités de référence en ce qui concerne la culture et le sport au Sénégal.
Pour revenir sur la majorité écrasante pour celle qui était annoncée comme la favorite d’un scrutin comptant tout de même que deux candidats.
Une nouvelle mandature certainement qui est le résultat des performances et des réalisations magnifiées partout dans le monde de ce sport mythique. De jeunes garçons et filles qui rivalisent avec les meilleurs au monde et les sacres de champion du monde individuel et champion d’Afrique en équipe prouvent largement la compétence et l’engagement inachevés de Mme Fall depuis son accession à la présidence de cette fédération à pousser les pratiquants à honorer les couleurs nationales lors des championnats un peu partout dans le monde. Le monde sportif est habitué à son discours qui tend à rappeler que l’investissement dans la jeunesse est l’une des plus grandes opportunités de l’Afrique.
Mme Awa FALL est née le 29 décembre 1975 à Nioro du Rip (Sénégal) elle est mariée et mère de quatre enfants. Etant agent municipal à la ville de Dakar, elle a dès son enfance, commencée à regrouper les enfants de tous les âges et venant d’horizons divers dans la maison de ses parents partageant ainsi avec eux des moments de joie et d’apprentissages dans différents domaines culturels. C’est durant cette période vers les années 2000 que Mme Awa FALL a commencé à pratiquer et enseigner le Roller et le Skateboard aux enfants issus des milieux défavorisés de sa commune et alentour. Il faut le rappeler, avec un début très difficile et parfois incompris par les parents, elle s’est battue pour mettre en place un club dénommé « MAESTRO ROLLER DARAY GOUNEYI » qui sera parmi les premiers clubs à initier les jeunes de Dakar et sa banlieue à l’apprentissage du roller et du skateboard au Sénégal.
En dehors de sa vie de mère de famille et de son travail, sa passion c’est le sport de glisse. Généreuse dans l’âme et cultivant le partage et la solidarité, elle inculque les valeurs de travail, d’amour envers son prochain, d’entraide et de civisme aux enfants d’où le nom de Mama Africa. Leader né, elle incarne la femme moderne africaine, l’espoir et le développement de tout un continent porté par une jeunesse consciente de leur avenir malgré la globalisation et la mondialisation dans le développement du sport de nos jours. Madame Awa FALL est la candidate de tous, des jeunes, des sans voix, de l’espoir et du progrès pour le développement du sport du roller et skateboard en Afrique et pourquoi pas demain, du monde entier ?
Cet investissement devrait jouer un rôle déterminant dans le développement du sport de Roller et du Skateboard sur tout le continent Africain. Notre jeunesse devra réaliser la vision de « l’Afrique que nous voulons pour le Roller et le Skateboard », une Afrique qui agit en tant qu’acteur et partenaire influent sur la scène internationale dès lors qu’il s’agit de rouler ou bien de patiner.
L’un de ses principaux défis consistera à ressouder les liens distendus au sein du mouvement sportif, notamment entre fédérations et affinitaires. Raison pour laquelle, elle n’a jamais cessé de répéter les mots « rassemblements » et « ouverture », au cours de sa campagne. Ouverture également pour une présence croissante des femmes dans les instances dirigeantes des fédérations sportives. « Il faut oser candidater pour accéder aux postes à responsabilité », a toujours rappelé Mme Awa Fall, inspirée par Alice Milliat, première dirigeante du sport féminin mondial.
Madame la présidente Awa Fall est une pionnière du sport Roller et Skateboard au Sénégal. Sa démarche et sa science sportive sont un levier pour la confédération Africaine. Brillant manager, Mme Awa Fall se présente comme « une candidate panafricaniste », car aujourd’hui son sentiment est qu’on a une confédération balkanisée, par les statuts, par les unions régionales mais aussi par les groupes linguistiques ». Qu’il y ait des Skate-parks dans chaque pays de la confédération pouvant accueillir toutes sortes de compétitions mondiales et Africaines.
Son but est de « tendre vers la professionnalisation du roller africain », dit-elle dans son programme. Continuer à valoriser la création de club, à travers notamment une Ligue des champions d’Afrique nouvelle, ce qui évitera selon elle le départ intempestif de beaucoup de nos jeunes vers l’Europe ».
Étant mère et protectrice, il faut l’entendre enseigner à sa famille coureuse les paroles de Pierre de Coubertin :
« Le sport est le culte volontaire de l’effort musculaire intensif appuyé sur le désir de progrès et pouvant aller jusqu’au risque. Il doit être pratiqué avec ardeur, je dirai même avec violence. Le sport, ce n’est pas l’exercice physique bon pour tous à condition d’être sage et modéré ; le sport est le plaisir des forts, ou de ceux qui veulent le devenir… »

Buur Sine Journaliste
(Kattan Communication)