Dans une contribution publiée par Sud Quotidien, intitulée «Arrêtons de jouer avec le feu» Abdoul Aziz Tall, Conseiller en Management diplômé, MBA de HEC Montréal, sonnait déjà l’alerte. Face à la situation de violences quasi-généralisées, nous l’avons à nouveau interpellé. Ancien Ministre Directeur de Cabinet du Président de la République, ancien Ministre en charge du suivi du PSE, ancien Directeur général du BOM, il soutient que «Sortir de l’impasse politique est devenu une urgence nationale».
« Le Sénégal est en train de traverser des zones de turbulences avec une précampagne électorale qui peut dégénérer, si les mesures qui s’imposent ne sont pas prises pour calmer les esprits surchauffés à la veille d’une compétition dont les enjeux n’ont jamais été aussi élevés que cette fois-ci », a t-il indiqué. A en croire l’ancien Dircab, de Macky Sall, dès lors, un pays sans opposition ou avec une opposition faible ou affaiblie ne saurait être considérée comme une véritable démocratie. « L’un dans l’autre, de réels dangers pourraient guetter la démocratie sénégalaise. En effet, lorsqu’un contrepouvoir formel et solide n’existe plus dans une démocratie pour exprimer la position de la minorité, c’est le peuple lui-même ou une partie de ce peuple qui se mue en une véritable opposition informelle et sans attache idéologique conventionnelle. Une telle forme d’opposition spontanée conduit irrémédiablement à des dérives anarchiques qui appellent à la répression et à l’usage de la force. Or, une vraie démocratie a davantage besoin d’oxygène que de lacrymogènes pour exister et garantir la paix et la stabilité sociale. »