Depuis plus d’un mois, la compagnie Air Sénégal est en train de faire une campagne de publicité pour le vol inaugural Dakar-Washington. A en croire le dispositif mis en place pour le vol inaugural du 02 septembre, le Sénégalais qui voit le folklore pense que le hub dont rêve le Président Macky Sall est en train de se réaliser.
Dans toutes les compagnies du monde, un vol inaugural doit viser les firmes et organismes internationaux. A la place des forces de vente de la compagnie composée des réseaux de distribution tels que les agences de voyage, agents commerciaux, gestionnaires des firmes de voyage, des ONG et multinationales ce sont des troubadours et folklore qui ont pris place.
Pourtant ces corporations sont les meilleurs clients des compagnies. Mais à la surprise générale, on a noté l’absence des agences de voyages de renom ,les institutions et des agents du MTTA. Le vol était rempli des troubadours, des chanteurs des promoteurs de lutte, des patrons de presse avec des équipes de plusieurs éléments. Alors ce sont les agro-industriels qui devraient être à la place car ce sont les grands voyageurs qu’il faut fidéliser. Ces firmes ont un budget de voyages très important par an.
Plus grave, la compagnie n’avait pas d’autorisation TCO (Third Country Operator) pour se poser à Washington, c’est à Baltimore que l’avion a déposé tous les passagers avec une licence de transport aérien délivré pour la compagnie aérienne Portugaise Hi fly spécialisé dans l’affrètement des avions pour pouvoir opérer aux USA.
Amateurisme à bord
La compagnie Air Sénégal n’a pas encore la certification IOSA, elle se cache toujours derrière celle de la compagnie Portugaise que l’ancien DG Phillip Bohn avait négociée. Ce vol va coûter très cher au Sénégal en termes d’investissement. Déjà les passagers de trop et leur prise en charge est un gaspillage.
Si le président Macky Sall qui rêve une compagnie à l’image d’Air Ethiopie, le réveil sera brutal. Le costume qu’il a taillé pour l’actuel Dg n’est pas à sa mesure. Rien ne fonctionne dans l’entreprise et le seul alibi c’est la pandémie. Les retards des vols s’accumulent de jour en jour rien de marche à la compagnie Air Sénégal. Une dizaine d’employés convoqués à la gendarmerie pour les fuites dans la presse. A l’interne c’est un marché arabe, la situation est grave. Nous reviendrons sur la maintenance des avions, les redevances aéroportuaires et d’autres couacs qui risquent de plomber les ailes de la compagnie air Sénégal.
Par Mamadou LY