Le quotidien national « Le Soleil » fête ses 50 ans aujourd’hui. Occasion saisie par le journal lancé il y a un demi-siècle, d’ouvrir ses colonnes au président de la République Macky Sall qui y signe un édito.
« Il s’agit, naturellement, de reconnaître d’abord, et de magnifier, ensuite, les multiples et utiles services que cet organe de presse a rendus pendant un demi-siècle au pays. Services rendus avec rigueur, efficacité et régularité, disons avec professionnalisme, dans son rôle affirmé d’accompagner l’entité nationale naissante dans sa quête quotidienne de progrès, d’unité et d’harmonie », écrit Macky Sall.
« Cinquante ans d’existence, ajoute-t-il, auront permis au Soleil de produire et de diffuser, dans un bel esprit de service public, des informations majeures qui auront largement contribué, d’une certaine façon, à l’éclosion d’une nation solide, solidaire et au progrès indéniable de celle-ci » rajoute le Président.
Le chef de l’Etat de souligner à ce propos que « tout a été réalisé et rendu dans une rigueur journalistique, avec un respect total de l’éthique professionnelle et des citoyens. Sans compter l’esprit de retenue et de mesure élégante manifestée par le journal à l’égard de toutes les institutions du pays, qu’elles soient officielles ou sociales ».
Dans un monde médiatique fortement secoué par les nouveaux médias, les réseaux sociaux, il invite les professionnels des médias à la retenue. « La presse a changé. Avec ce changement, tous les acteurs concernés par son existence, voire sa survie doivent faire une introspection en vue de la préserver davantage face aux périls qui la menacent ».
La presse, conclut Macky Sall, « est l’institution non établie dans la structure étatique à la fois la plus indispensable et la plus redoutable pour la démocratie ».
Ainsi donc, « Prenons garde à ne pas tomber encore davantage dans les pièges que nous tendent quotidiennement la pratique des médias et l’exigence démocratique ! Une pratique et une exigence rendues encore plus redoutables par les nouveaux moyens de communication de masse notamment autour d’un réseau internet », recommande-t-il. Non sans demander la tenue des états généraux de la presse.