Ce qui s’est passé au Cem de Hann dans une classe de 5eme résume le délabrement de l’école sénégalaise , le niveau d’éducation dans nos foyers et la conscience d’une jeunesse. Celle – ci ne semble plus avoir comme références des intellectuels, mais d’autres modèles. A voir des élèves célébrer la fin de l’année scolaire en déchirant leurs cahiers , mettant sens dessus- dessous leur établissement, on peut penser que des ressorts ont sauté quelque part. Cette jeunesse ne semble plus avoir goût aux études. Elle ne veut pas étudier et n’a pas la tête aux études et n’a non plus pris conscience de la valeur des études. Cette génération semble perdue. Il ne faut pas cependant tirer sur les enseignants. Ces enfants sont les fils de leurs parents. C’est la famille qui a failli, puisque l’école n’ayant pas le rôle d’éduquer, mais de transmettre le Savoir. Il nous faut revoir notre façon d’éduquer nos enfants. Si les parents s’étaient occupés de leurs enfants comme il se devait, ceux- ci ne trouveraient pas à manifester la fin d’une année scolaire dans une parfaite indiscipline. La responsabilité est à tous les niveaux. Cette génération est à sauver. Les parents ont le devoir de s’occuper davantage de leurs enfants pour ne pas en faire des anti- modèles. L’éducation se fait à la maison pas à l’école. Et si ces jeunes ont osé déchirer leurs cahiers, c’est parce qu’ils sont sûrs de n’avoir pas de compte à rendre à leurs parents qui ont démissionné. L’avenir de la Nation est en danger. Plus jamais de tels actes ! Il appartient maintenant à l’école de sévir pour le bon exemple.

Madior SALLA